Synapses ou transistors ?

Dans un collège, pour une fête, il y avait un jeu d’évasion (escape game). Pour y « entrer », pour faire monter la pression, une condition était impérative : trouver la réponse à l’énigme contenue dans le courrier d’invitation à venir à l’école. En lisant le texte, il fallait trouver un code à quatre chiffres.

Bon !

Le contrôle de la validité de ce code était réalisé par un QR code.

Cela nécessite d’avoir un smartphone et l’application de lecture des QR code en fonctionnement sur l’appareil.

Les enseignements transmis sont nombreux :

– Il est normal de posséder un smartphone.

– Faire répondre par un système non-humain est normal.

– La technique ne ment pas ; elle est basée sur des éléments scientifiques prouvés.

– Même dans une fête où l’on veut réunir des personnes, grâce à des bénévoles, il est normal de se passer du truchement humain.

De même, pour s’inscrire au repas du soir, il y avait plusieurs solutions :

– Connaître des gens au collège et faire l’inscription de personne à personne : Ça, j’aime bien !

– Lire l’affiche et utiliser le QR code pour se connecter : Ça marchait !

– Trouver un fac-similé de l’affiche sur Facebook et cliquer sur le QR code : Mais, je ne sais pas scanner un QR code depuis un smartphone. Et, depuis un ordinateur, sur l’affiche, le QR code était inutilisable.

Puisque l’escape game sera à nouveau proposé l’année prochaine, j’appelle à plus de philosophie, à mettre le test de Turing au programme.

Et à toutes les personnes terriennes comme moi, aux parents, aux professionnels, aux financiers, aux touristes, aux militaires, aux conducteurs de véhicules et, enfin, aux spécialistes du parapluie (Laissons les Aurillacois, tranquilles. Ici, il est question des peureux qui renvoient les questions au niveau hiérarchique supérieur), je propose, comme un sujet de bac, une réflexion à vie : quand je pose un acte, qui suis-je ?

Tu sèches ?

Que te dit cette citation d’Antoine de Saint-Exupéry (dans Terre des hommes) ?

« Être homme, c’est précisément être responsable. C’est connaître la honte en face d’une misère qui ne semblait pas dépendre de soi. C’est être fier d’une victoire que les camarades ont remportée. C’est sentir en posant sa pierre que l’on contribue à bâtir le monde. »

J’ai pris un exemple vécu récemment ; il y en a des milliers d’autres. C’est une invitation à utiliser nos synapses avant les transistors, à choisir comment habiter notre terre où il n’y a pas d’étrangers.


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