Bruit d’avion, bruit de guerre…

L’autre jour, un après-midi, je travaillais chez une cliente.

Nous entendons le bruit d’un avion de chasse à « ras les maisons ». Sans le voir.

Je n’aime pas. À cause de ce que ce bruit représente. Je me rappelle, en Allemagne, avant la chute du mur, les manœuvres des mêmes avions, américains, qui débouchaient de « ma » vallée sous le niveau des montagnes. Brutalité garantie ! Mais nous étions en pays démocratique, sans guerre sur le territoire.

Ma cliente est en France parce qu’elle s’y est exilée ; son pays est en guerre.

Et cet avion représente, pour elle, des choses qui tombent, tuent, détruisent. Elle les a vues. Et après, les siens étaient moins nombreux.

Je lui ai dit que, peut-être, c’étaient des pilotes de son pays à l’entraînement. Ce qui est possible.

Mais, instantanément, elle avait bondi de quelques milliers de kilomètres. Et elle revivait, encore une fois, l’insoutenable.


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